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Les voies romaines
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Au temps des Gaulois, notre région  faisait partie du pays des Eduens dont la capitale était Bibracte, près d’Autun. Nous nous trouvions aussi à la frontière des Arvernes (Auvergnats d’aujourd’hui).

                Après la conquête de la Gaule par César (que l’on peut établir vers 52 avant J-C, date de la défaite gauloise d’Alésia) et jusqu’aux invasions barbares du Vème siècle, le pays a été administré par des colons romains, souvent d’anciens officiers de l’armée auxquels était attribué un territoire.

                Le domaine ainsi exploité portait généralement le nom du propriétaire, terminé par le suffixe « acum » que l’on pourrait traduire par « lieu de … ». Ainsi Beaubery viendrait du mot latin Balberiacum, qui signifie « le domaine de Monsieur Balberius ».

Ne pouvant vérifier la réalité de ce M. Balberius, des linguistes modernes voient dans Balber un mot d’origine gauloise signifiant  « bourbier, lieu marécageux »… Rien d’étonnant à la vue de tous ces étangs et ruisseaux qui parsèment aujourd’hui notre commune !

                Pour qu’un pays se développe, il faut qu’il se protège militairement et qu’il fasse du commerce à l’intérieur et avec les pays voisins. Pour cela il faut des voies de communication adaptées aux déplacements des armées et des commerçants… En plus des fleuves (Rhône, Saône, Loire) il faut des routes. Et les Romains avaient de remarquables ingénieurs en Travaux Publics !

                Les voies romaines sont le plus possible rectilignes, elles ont une structure interne très élaborée (lit de cailloux, débris de poterie, parfois pavage en surface, bordures surélevées) évitant la formation de flaques d’eau et l’embourbement des convois ; elles sont drainées par de profonds fossés.

                Un détail qui nous concerne encore : sur ces routes pas toujours bien sures, les voyageurs à cheval circulaient sur la partie gauche de la voie afin de pouvoir dégainer leur glaive de la main droite et combattre plus facilement un ennemi potentiel arrivant en face… Les britanniques ont gardé ce sens de circulation «romain» (de même que nos trains) tandis que sous l’impulsion de Napoléon, anglophobe farouche, l’Europe adoptait la circulation routière à droite… qui nous est restée !

                Notre Charolais est traversé par plusieurs voies romaines, dont les tracés rectilignes sont encore visibles. Il semblerait qu’une voie importante soit passée par Beaubery pour relier Suin à Bois-Ste-Marie puis Dun ( 3 places fortes gauloises puis romaines avérées par des découvertes de vestiges archéologiques). Les Beauberichons ont toujours entendu raconter que le chemin qui relie les lieux dits de Corcheval, Les Allas, Le Pas de la Salle, La Saule, Vaivres puis remonte vers Les Fougères (Ozolles) était une ancienne voie romaine. Alors si vous trouvez des traces…                 Le hameau des Carges (étymologiquement : quadruviae = carrefour de 4 chemins) était sans doute à la croisée de « voies secondaires » venant des Bruyères, Vérosvres… et peut-être en direction du « Camp de César » à La Ronde ?

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